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d’Helvétius.

n’est que le produit de ses premieres habitudes ; que l’homme naît sans idées, sans passions, et sans autres besoins que ceux de la faim et de la soif, par conséquent sans caractere ; qu’il en change souvent sans changer d’organisation ; que ces changements, indépendants de la finesse plus ou moins grande de ses sens, s’operent d’après des changements survenus dans sa position et ses idées ;

Que la diversité des caracteres dépend uniquement de la maniere différente dont se modifie dans les hommes le sentiment de l’amour d’eux-mêmes ;

Que ce sentiment, effet nécessaire de la sensibilité physique, est com-