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Essai sur la vie

somme de l’amende et des frais, et le prix du fusil ; elle paye le tout ; et le paysan reçut l’argent sans manquer au secret qu’il avoit promis à Helvétius.

La même année, à son retour à Paris, il lui arriva une petite aventure qui prouve que sa philosophie et sa bonté ne le quittoient jamais. Son carrosse fut arrêté dans une rue par une charrette chargée de bois, et qui pouvoit se détourner aisément, et rendre la rue libre. Elle n’en fit rien. Helvétius, impatienté, traita de coquin le conducteur de la charrette. « Vous avez raison, lui dit le paysan ; je suis un coquin et vous un honnête homme : car je suis à pied, et vous êtes en carrosse ». — « Mon