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Essai sur la vie

ment, « Mon ami, lui dit-il, vous avez de grands torts avec moi. Si vous aviez besoin de gibier, pourquoi ne m’en avoir pas demandé ? je vous en aurois donné ». Après ce peu de mots, il fit rendre la liberté au paysan, et lui fit donner du gibier.

Cependant Mme Helvétius, indignée de l’insolence des braconniers, assuroit son mari que tant qu’il ne les puniroit pas ils continueroient leurs chasses. Il en convint, et promit d’user de rigueur. Il ordonna à ses gardes de faire payer l’amende à quiconque tireroit sur ses terres, et de le désarmer. Peu de jours après ces ordres, ils arrêtent un paysan qui chassoit, lui ôtent son fusil, et le conduisent en prison, dont il ne