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d’Helvétius.

servoit lui-même. Il avoit une maniere assez sûre de terminer les procès ; il payoit d’abord le prix de la chose contestée.

Il étoit l’ami zélé et attentif du petit nombre de paysans qui montroient des mœurs et de la bonté ; il étoit flatté d’avoir pour convives des vieillards, des femmes décrépites, qui avoient toute la grossièreté de leur état, mais qui étoient justes, et faisoient du bien.

Il a fait souvent jouir ses amis d’un spectacle délicieux, celui de son arrivée à la campagne. Femmes, vieillards, enfants, venoient l’entourer, l’embrasser, poussoient des cris et versoient des larmes de joie. À son départ, son carrosse étoit long-temps