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Essai sur la vie

humain, les signes éclatants de la reconnoissance universelle, le doux sentiment de sa gloire, guérirent bientôt les blessures qu’avoient faites à Helvétius la cabale et l’envie. Il fut plus heureux que jamais.

Il passoit la plus grande partie de l’année à sa terre de Voré. Bon mari et bon pere, content de sa femme et de ses enfants ; il y goûtoit tous les plaisirs de la vie domestique. Le bonheur de cette famille étoit remarqué de ceux mêmes qui étoient le moins faits pour le sentir. Une femme du monde disoit en parlant d’eux : « Ces gens-là ne prononcent point comme nous les mots de mon mari, ma femme, mes enfants. »

Helvétius s’étoit préparé depuis