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Dieu soit avec lui, qu’il monte à Jérusalem, qu’il édifie la maison du Seigneur, et que tous les autres, en quelque lieu qu’ils habitent, l’aident de leur argent et de leurs richesses ! »

Et il rend aux Juifs les vases sacrés que Nabuchodonosor avait enlevés du temple.

Ce fut le même homme qui ouvrit dans son royaume un cours de justice pour les enfants. Laissons parler un instant Donoso Cortès : « Cyrus, dit-il, fonde l’unité de l’Orient. Enfant de la Perse, nation ignorée des hommes et assujettie au joug des Mèdes, il veut mettre à ses pieds le sceptre de l’Asie. À sa vue, les maîtres de l’Asie Mineure reculent, et les foules barbares des Assyriens, dominatrices de l’Orient, se replient. Une seule bataille lui ouvre les portes de Babylone, siégé d’un si puissant empire, depuis la destruction des murs de la gigantesque cité où s’élevait le trône de Nimus et de Sémiramis, et qu’adorait, sous le nom de Ninive, tout l’Orient prosterné. Ainsi se forma le grand empire oriental des Perses, dans lequel vinrent le confondre, comme les fleuves dans l’Océan, tous les autres empires. »

Cyrus en effet donna la forme à l’Orient. Il ressemble à la personne même de la haute Asie. Il touche au nord la mer Caspienne et le Pont-Euxin, au couchant la mer Egée et la Palestine, à l’orient la Scythie et l’Inde, au midi l’Arabie et l’Ethiopie.

Cyrus ne mourut pas tout entier. Quelque chose de lui passa dans ses successeurs. Quand