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pierres précieuses et de leur or. Les habitants d’Aroun, de Kané et d’Eden riaient sur tes places les voiles et les manteaux précieux ; les vaisseaux de Tharsis servent à tes courses en mer ; tes navigateurs ont touché à tous tes bords. Tu es, ô Tyr, comblée de richesses et de gloire. »

Ainsi tous les peuples envoient leurs produits à Tyr, et toutes les richesses de l’univers affluent dans son enceinte, parce que, dans les desseins du Seigneur, manifestés par son prophète, Tyr est chargé d’alimenter les royaumes : ses vaisseaux sortent de ses ports pour nourrir les nations, et son commerce enrichit les rois.

La Phénicie fut l’entrepôt des nations qui toutes concoururent à sa magnificence ; mais admirons ici la loi. Tout retourne à Dieu, les richesses et les âmes. Cette Phénicie à qui toute la terre faisait hommage de ses splendeurs, en fit hommage au Dieu dont Salomon élevait le temple.

Hiram, roi de Tyr, adresse à David des cèdres et des ouvriers, pour embellir Jérusalem et construire un palais. Salomon envoie à ce même prince une ambassade.

« Vous savez, lui dit-il, que David mon père n’a pu construire une maison au Seigneur à cause des guerres qu’il eut continuellement à soutenir ; maintenant que le Seigneur m’a accordé la paix, mon intention est d’élever ce temple. Ordonnez donc que vos serviteurs coupent pour moi des cèdres