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constructions énormes ; elle leur imposa des fardeaux écrasants. Les plus importantes constructions d’Égypte coïncident avec le séjour des Hébreux. La forme des obélisques est un phénomène qui n’est pas assez remarqué. Pourquoi cette disproportion inouïe entre l’élévation et la largeur ? L’Égypte semble avoir voulu symboliser de toutes les manières ses liantes préoccupations et ses étroites pratiques. Les pyramides et les obélisques se ressemblent. Leur aspect donne l’idée d’un supplice subi sur les hauteurs.

Quoi qu’il en soit. Moïse acquit en Égypte une science profonde, étrange, mystérieuse : il but là le suc de la terre, en attendant le Sinaï. Il fit là, parmi les hiéroglyphes et les symboles, la partie humaine de son éducation. Ce fut en Égypte que les Hébreux préparèrent les travaux merveilleux qu’ils devaient exécuter ; ce fut en Égypte qu’ils acquirent, quant à la partie naturelle de leur art, le talent de construire et de dessiner, la science des parfums et des aromates, etc., etc. ; ce fut là qu’ils prirent les éléments naturels que le Seigneur allait sanctifier par un usage mystérieux et extraordinaire.

Mais ce fut là aussi qu’ils apprirent à couler en un instant le veau d’or.

Quelle leçon sur la valeur de ces aptitudes et de ces forces qui deviennent ce qu’on les fait et se tournent où l’on veut !

L’éducation du peuple faite, Moïse entend sonner l’heure de la délivrance. La Mer