Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ve, sont étrangers à l’avenir et peuvent dater d’un fait privé.

L’histoire sainte nous parle de nous et nous parle de tous. Elle regarde en avant, elle a les yeux sur la croix.

La croix a donné à l’espace une mesure commune applicable au temps.

Et toute l’histoire est devenue universelle.

Et les nations de l’antiquité ont conquis leur place dans l’histoire, en prenant droit de cité dans la famille humaine. Elles n’étaient pas seulement pour elles-mêmes ; elles avaient une destinée historique, et elles ne le savaient pas. Elles étaient en relation avec nous, et elles ne le savaient pas. Elles n’ont fait que leurs mémoires. C’est à nous de faire leur histoire.

Parmi les travaux utiles et précieux qui ont été faits dans cette direction, il faut signaler l’ouvrage de M. l’abbé Louis Leroy, le Règne de Dieu sur les empires. Si la science hétérodoxe consent à l’étudier, malgré l’approbation de quarante évêques, elle sera peut-être poussée à des réflexions très neuves pour elle. M. l’abbé Leroy a puisé les faits dans les sources : il a beaucoup étudié, et, après avoir conquis l’érudition, qui toute seule ne signifie rien, il l’a mise au service de la vérité. Il a cherché la destination humaine et divine des peuples anciens, leur place dans l’édifice divin, leur relation avec les hommes, leur relation avec Dieu. M. Louis Leroy affirme et prouve que le monde et les empires ont été