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ges et des aigles, voici donc, à l’aurore de l’Église, sainte Marie, mère de Dieu, et voilà comment la regardaient ceux qui allaient changer la face du monde ; Saint Denys s’éclaira et se réchauffa près d’elle, comme à un foyer incandescent.

Or, depuis ce temps, depuis Hiérothée, depuis saint Denys, le monde est façonné par cette lumière qu’il reçoit et par cette chaleur qu’il sent, quelquefois sans le vouloir et très souvent sans le savoir. Tous n’ont pas plongé dans les sublimes profondeurs de la philosophie catholique ; eh bien ! cependant, regardez le globe terrestre : c’est la proximité ou l’éloignement de cette lumière qui fait ou qui défait les civilisations : les vérités admirables, que le vulgaire croit inutiles à sa vie pratique, protègent les corps comme les âmes : les rayons qu’il croit lointains, le gardent jour et nuit. L’orthodoxie catholique veille sur cette terre, et quand l’orthodoxie est attaquée, la terre tremble, même sans savoir pourquoi.

Les aveugles ont dit de tout temps : « Qu’importe à ma vie pratique de savoir si le Saint-Esprit procède ou non du Père et du Fils ? »

Regardez le globe terrestre : comparez les régions qui affirment aux régions qui nient : dites-moi quelle contrée produit des saints ? Songez aux rapports intimes et mystérieux de la lumière et de la nourriture. J’ai nommé tout à l’heure le soleil et le pain. Certes, la lumière et la chaleur qui tombent à flots dans les