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ton nom, qui est admirable et immuable. C’est pourquoi tu as voulu que cette parole eût trois significations ; car, d’abord, amen est pris substantivement ; il est un nom, et signifie ce saint et terrible nom qui est le tien, comme nous lisons dans l’Apocalypse (III, 14) : Voilà ce que dit : Amen, témoin fidèle et vrai, qui est le principe de la créature de Dieu. À toi donc, Seigneur mon Dieu, qui es seul désigné par ce nom, je demande, je réclame par les battements de tout mon cœur que, pour l’honneur de ce nom saint qui est le tien, tu rétablisses mon nom au livre de vie : et qu’avec ceux qui gardèrent tes sabbats, et choisirent ce que tu as voulu, et gardèrent ton alliance, tu me donnes dans ta maison et dans tes murs un lieu et un nom meilleur que celui qui vient des fils et des filles, et un nom éternel qui ne subira plus d’autre mort. Secondement, Amen est pris adverbialement. Et lorsque toi, mon Dieu, visible sur terre et conversant avec les hommes, tu as voulu affirmer quelque vérité, tu as plusieurs fois ajouté : En vérité, je vous le dis, c’est-à-dire : Je vous dis vraiment, ou véridiquement, ou infailliblement, que cela est comme je vous dis. Et souvent tu as redoublé : Amen, amen, afin que ce redoublement lui-même fût une plus grande expression de la vérité. C’est pourquoi, vérité vraie et chère charité, qui ne trompe pas, je te prie, en suppliant,