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grandeur, qui admire sans réserve ; c’est la plénitude de l’enthousiasme. Saint Denys s’étonne continuellement de parler, lui qui a entendu comment Hiérothée parlait !

« Mais, dit-il, comme Hiérothée exposait sa doctrine d’une façon vraiment relevée et émettait des sentences générales, et qui, sous un seul mot, cachaient beaucoup de choses, nous tous qui sommes les maîtres des âmes encore novices dans la perfection, nous reçûmes l’ordre d’éclaircir et de développer, dans un langage mieux proportionné à nos forces, les idées si profondes et si concises de cette puissante intelligence… Et effectivement je le regarde comme le guide des esprits avancés dans la perfection, comme une sorte de seconde Écriture, qui vient à la suite des oracles inspirés des Apôtres, etc., etc. Pour moi, je transmettrai, selon mon pouvoir, les secrets divins à qui me ressemble. J’ai donc eu raison de dire que cette vue intuitive et cet enseignement relevé du sens spirituel des saintes lettres, requièrent toute la force d’une mûre intelligence : mais que la connaissance et le développement des considérations élémentaires conviennent à des maîtres et à des élèves moins capables. »

Ainsi saint Denys, ce docteur de la science transcendante, livrait seulement à ses disciples les premiers rudiments de la science inouïe que lui avait révélée Hiérothée l’incommensurable, l’homme qu’il appelait digne panégyriste de la Divinité.