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l’application soit plus universelle que cette vérité si simple :

Si vous voulez montrer à un homme ce qu’il ne voit pas, commencez par voir ce qu’il voit, et dites-le lui.

Pourtant le contraire arrive.

On commence par se dire non, les uns aux autres, et on arrive à cette confusion épouvantable des intelligences.

Le mal que je constate est un mal effroyable et universel duquel souffre horriblement l’humanité tout entière.

Pierre s’imagine que s’il accordait à Paul tout ce qu’il peut lui accorder sans mentir, Paul profiterait contre lui de cet aveu.

C’est le contraire absolu de la vérité.

Paul verra ce que voit Pierre, quand Pierre aura vu ce que voit Paul et l’aura proclamé.

J’étais encore enfant quand l’occasion me fut donnée de me tromper beaucoup, parce que j’étais beaucoup contredit.

Et, depuis ce temps, j’ai vu que l’esprit de contradiction était Satan lui-même, père de tous les mensonges.

Le P. Faber, oratorien, dit que jamais on ne convaincra un homme si on ne lui prouve d’abord qu’on a parfaitement saisi toutes ses objections, et si on n’est entré profondément dans l’intelligence de son état.

Rien n’est plus vrai.

Le P. Faber dit encore qu’il y a une chose sur la terre qui ne peut jamais, en aucun cas, faire de bien.