discrets . Appliquée aux relations familières de la vie privée, elle ruine et détruit ces relations qu’elle a la prétention d’approfondir et d’éclairer. Appliquée aux mystères de la contemplation, elle creuse un abîme d’autant plus profond, que l’objet de son regard est plus élevé. Car elle veut arracher ses secrets à la lumière, malgré la lumière, malgré la sagesse, qui seule connaît les harmonies et choisit les voies suivant lesquelles elle confère le don sacré, le don d’elle-même.
Hoffmann fut un des représentants de la curiosité.
Il eut l’amour ténébreux de la lumière.
Pensant qu’une puissance quelconque préside à nos destinées et intervient dans toutes les affaires, grandes ou petites, qui agitent ce monde, et ne sachant rien de certain au sujet de cette puissance, désireux de la pénétrer et non pas de l’adorer, au lieu de la crainte et de la lumière il eut la peur et les ténèbres. Et comme aucun autre élément ne contre-balança en lui le désir ardent et aveugle d’entrer en relation avec le mystère, il tomba dans la folie. La folie est le nom de l’abîme qui attend ceux qui veulent monter sans suivre la route tracée par Celui qui connaît la carte des hauteurs.
Ceux qui ont la foi ne savent pas tout ce qu’ils lui doivent. Ils ne mesurent pas la profondeur et l’horreur de l’abîme que la foi comble. Ils ne savent pas dans quel précipice ils pouvaient être entraînés, soit par l’indiffé-