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nourris de votre substance, l’humanité s’est nourrie des grands hommes, et ce siècle vous a oublié profondément. Si j’avais envie de rire en ce moment, je citerais les titres des livres qu’ils lisent, ces hommes qui ne vous lisent pas. Mais n’ayant pas, pour le moment, envie de rire, j’aime mieux les laisser lire leurs livres, et vous regarder, ô mon maître, dans la lumière où vous êtes. Cette lumière est très élevée. On dirait que Dieu se place, quand il veut être vu de nous, dans la direction de nos âmes. Il suit notre attrait. Ainsi les pêcheurs furent pris par la pêche miraculeuse, et désormais pêchèrent des hommes.

Ainsi, les rois mages, les rois astronomes, habitués à la contemplation des astres, furent saisis et entraînés par une étoile. Du ciel tomba la lumière qui les guida au berceau de Bethléem, parce que leurs regards aimaient le ciel. Or, ce fut le soleil, et le soleil éclipsé, qui porta à Denys la première nouvelle, nouvelle vague encore, des événements du Golgotha. La seconde lui fut donnée par la Parole, représentée ici par saint Paul. Et il était destiné à entendre la conversation d’Hiérothée. Il semble que le souvenir du soleil éclipsé ait illuminé dans ses profondeurs la doctrine de saint Denys. Il a promené son regard d’aigle dans la région où se croisent la lumière et l’obscurité, au-dessus de l’horizon visuel des hommes.

Voici quelques lignes qui rappelleront à ceux qui la connaissent, et qui indiqueront