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tes : enseignant ainsi leur ressemblance avec Dieu, et les efforts qu’elles font pour l’imiter[1]. »

Nous venons d’entendre de Maistre, M. Olier, saint Denys.

Quelle ressemblance et quelle différence !

Ces trois hommes ont le sens de la Vérité. Tous trois pénètrent l’idée dans le fait. Tous trois ont la connaissance du symbole. Tous trois ont le tact. Mais quelle différence !

Le regard de de Maistre perce ;

Le regard de M. Olier contemple ;

Le regard de saint Denys enveloppe.

De Maistre attaque un sujet, il ne le traite jamais ; il l’attaque et l’éclaire vivement, mais incomplètement, par la face qu’il aborde.

M. Olier se promène autour et le contemple en priant.

Saint Denys voit d’en haut tout ce dont il parle. Il regarde sans descendre, il regarde du point qu’il occupe, il regarde sans se déranger. Il regarde à distance ; car il est toujours trop haut pour voir de près. Mais ce regard enveloppe et consomme. Saint Denys embrasse.

De Maistre touche fortement le point qu’il aborde, mais ne s’occupe pas du cercle : il touche sans embrasser.

Saint Denys embrasse sans toucher. Il embrasse du regard.

  1. Traduction de Mgr. Darboy.