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l’usage de la vie, et aussitôt vous paraissez pour nous soulager.

« Vous montrez, ô mon Dieu, votre charité et votre face aimable sous cet élément, sitôt que nos besoins nous y appellent »

Ouvrons maintenant saint Denys :

« Mais, entrons en matière, et, au début de nos interprétations mystiques, cherchons pourquoi, parmi tous les symboles, la théologie choisit avec une sorte de prédilection le symbole du feu. Car, comme vous pouvez savoir, elle nous représente des roues ardentes, des animaux tout de flamme, des hommes qui ressemblent à de brûlants éclairs ; elle nous montre les célestes essences entourées de brasiers consumants, et de fleuves qui roulent des flots de feu avec une bruyante rapidité. Dans son langage, les trônes sont de feu : les augustes séraphins sont embrasés, d’après la signification de leur nom même, et ils échauffent et dévorent comme le feu : enfin, au plus haut comme au plus bas degré de l’être, revient toujours le glorieux symbole du feu. Pour moi, j’estime que cette figure exprime une certaine conformité des anges avec la divinité ; car chez les théologiens l’essence suprême, pure, et sans forme, nous est souvent dépeinte sous l’image du feu, qui a dans ses propriétés sensibles, on peut le dire, comme une obscure ressemblance avec la nature divine. Car le feu matériel est répandu partout, et il se mêle, sans se confondre, avec tous les éléments dont il reste