Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux pièces différentes. Ces deux amusements manquent de gaieté autant que de majesté, et quand M. Hugo pour formuler la pensée de ses adversaires, écrit ce mot : Défense de hanter le cabaret du sublime, il pratique contre lui-même sa théorie. Il descend à un jeu plus que puéril, et insulte, par une recherche enfantine, tout ce qu’il est tenu de respecter dans l’art.

Enfin, oubliant d’un oubli suprême tout ce que le nom de Shakspeare, le nom de Victor Hugo et le nom de l’Art devaient lui rappeler, M. Hugo, sans souvenir de lui-même, et sans pitié pour son type, écrit cette phrase pour glorifier le poète anglais : Il est de l’Olympe et du théâtre de la foire.

Le paganisme et le tréteau, Jupiter et Polichinelle, voilà ce que M. Hugo propose à l’admiration du genre humain.

M. Hugo, du fond de ses ténèbres, injurie deux poètes dont j’ose prendre contre lui la défense, Shakspeare et Victor Hugo. L’homme qui a écrit le Roi Lear a le droit de ne pas être nommé fantaisiste ; et l’homme qui, dans la Légende des Siècles, a écrit Caïn, a le droit de ne pas prononcer sur son frère Shakspeare cette parole injuste et fausse. Victor Hugo avait également le droit de ne pas exprimer sa pensée en ces termes :


« L’arabesque dans l’art est le même phénomène que la végétation dans la nature. L’arabesque pousse, croît, se noue, s’exfo-