que de la choucroute et des navets ; si ma mère m’avait servi de la viande, je serais resté.
— Demande-moi une grâce, dit le roi. — Le Souabe s’agenouille et s’écrie : Oh ! rendez, sire, rendez au peuple allemand la liberté !
L’homme est né libre ; la nature ne l’a pas créé pour en faire un valet. Sire, restituez les droits de l’homme au peuple allemand !
Le roi était profondément ému. C’était une belle scène. Avec la manche de son habit, le Souabe essuyait les larmes de ses yeux.
Le roi dit enfin : Un beau rêve ! Adieu. Sois moins songe-creux à l’avenir. Comme tu es un peu somnambule, je te donne deux compagnons pour te guider,
Deux gendarmes très-sûrs qui te conduiront jusqu’à la frontière. Adieu ; il faut que j’aille à la parade. J’entends déjà les tambours qui battent.
Telle fut la fin touchante de cette touchante audience. Depuis ce jour-là, le roi ne fit plus venir à lui les petits enfants.
COBÉS Ier