maisons, frappa mon attention. C’est là que le roi réside, c’est là que s’élève son palais.
Il est d’assez belle apparence (le palais bien entendu) . Devant le portail, de chaque côté est une guérite. La garde en collet rouge, l’arme au bras, y fait sentinelle d’un air sauvage et menaçant.
Mon cicerone me dit : « C’est là que demeure Ernest-Auguste, un vieux lord ultra-tory, un gentleman assez bien conservé.
« C’est là qu’il demeure au sein d’une sécurité champêtre ; car, mieux que par tous les trabans du monde, il est protégé par le manque de cœur de tous nos chers camarades.
« Je vais le voir de temps en temps, et il se plaint alors des ennuis de son métier, de ce métier de roi, qu’il est condamné à faire dans le royaume de Hanovre.
« Habitué à la vie de la Grande-Bretagne, il se dit trop à l’étroit ici, le spleen le tourmente, il craint presque de ne pouvoir à la longue résister à une idée patibulaire.
« Avant-hier je l’ai trouvé tout triste, accroupi devant la cheminée — c’était le matin — Sa Majesté faisait infuser elle-même un lavement pour ses chiens malades. »