Dieu soit loué ! Hermann a gagné la bataille ; les Romains furent défaits. Varus périt avec ses légions , et nous sommes restés Allemands.
Nous sommes restés Allemands; et nous parlons Allemand. L’âne s’appelle âne et non asinus; les Souabes sont restés Souabes.
Raumer est resté un barbouilleur allemand. Freiligrath rime et n’est pas devenu un Horace.
Dieu soit loué ! Massmann ne parle pas latin. Me Birch-Pfeifer ne fait qu’écrire des drames et ne boit point de la térébenthine, comme les dames galantes de Rome.
Ô Hermann ! voilà ce que nous te devons ; c’est pourquoi , comme bien tu le mérites, on l’élève un monument à Dettmoldt; j’ai souscrit moi-même pour cinq centimes.
La nuit rend plus sombre et inhospitalière la forêt où roule, clopin-clopant, ma chaise de poste. Soudain un craquement retentit ; une roue se brise. Nous arrêtons. Voilà qui n’est pas très-agréable.
Le postillon descend et court au village, je reste seul à minuit au milieu des bois. Tout autour on entend des hurlements sauvages.
Ce sont les loups qui hurlent avec leur voix d’affamés ;