Page:Heine - Œuvres de Henri Heine, 1910.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On lit dans son testament : « La grande affaire de ma vie était de travailler à l’entente cordiale entre l’Allemagne et la France et à déjouer les artifices des ennemis de la démocratie qui exploitent à leur profit les animosités et les préjugés internationaux. Je crois avoir bien mérité autant de mes compatriotes que des Français et les titres que j’ai à leur gratitude sont sans doute le plus précieux legs que j’ai à conférer à ma légataire universelle. »

Certes, Heine a bien mérité de la France comme de l’Allemagne. Il a été le bon précurseur d’une œuvre de concorde que la guerre a pu compromettre pour un temps, mais dont l’avenir n’en semble pas moins garanti.

Mais c’est avant tout du poète que la postérité se souviendra.

Émues et reconnaissantes, les générations nouvelles, comme leurs aînées, s’inclineront devant ce chantre sublime de nos douleurs et de nos joies.


Amédée Dunois.