Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/47

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34
architecture.

mencements de l’architecture, nous trouvons la cabane comme habitation de l’homme, et le temple comme enceinte consacrée au culte de la divinité, et où se réunissent ses adorateurs. C’est là tout ce que nous pouvons saisir à l’origine comme point de départ. Pour déterminer ce commencement d’une manière plus précise, on s’est attaché ensuite à la différence des matériaux, et l’on s’est divisé sur la question de savoir si l’architecture avait commencé par les constructions en bois, ainsi que le pense Vitruve (que Hirt a aussi sous les yeux dans beaucoup de ses jugements) ou par des constructions en pierre. Cette différence ne manque pas, sans doute, d’importance ; car elle ne concerne pas seulement y comme on pourrait le croire ici, au premier coup d’œil, les matériaux extérieurs. À ceux-ci sont liées essentiellement des formes architectoniques fondamentales, le mode d’ornementation, par exemple. Nous pouvons cependant négliger entièrement cette distinction comme un côté simplement extérieur, qui regarde plutôt l’élément empirique et accidentel. Nous nous attacherons à un point plus important.

Dans la maison, le temple, en effet, et les autres édifices, le point essentiel qui nous intéresse ici c’est que de pareilles constructions ne sont encore que de simples moyens qui supposent un but extérieur. La cabane et le temple supposent des habitants, des hommes, la statue des dieux pour lesquels ils ont été construits. Ainsi d’abord est donné, en dehors de