Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/308

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
295
son développement historique.

III. Développement historique de la sculpture.


Nous avons jusqu’ici considéré la sculpture comme l’expression la plus parfaite de l’idéal classique. Mais l’idéal n’a pas en soi la vertu de se développer seul et d’atteindre, d’un seul coup, à la perfection. Ainsi que nous l’avons vu dans la seconde partie en retraçant le développement des formes particulières de l’art, il a, en dehors de lui-môme, dans le mode de représentation symbolique, un antécédent qu’il doit dépasser pour devenir l’idéal, de même qu’il existe un art postérieur, par lequel il doit être dépassé à son tour.

Tous deux, l’art symbolique et l’art romantique, prennent, comme élément de la représentation, la forme humaine, qu’ils emploient avec sa configuration réelle et qu’ils offrent, par conséquent, en spectacle, à la manière de la sculpture. Nous avons donc, puisqu’il s’agit d’indiquer le développement historique de la sculpture, à parler de la sculpture non seulement grecque et romaine, mais aussi orientale et chrétienne. Cependant, parmi les peuples chez lesquels le symbole constitue le caractère fondamental des productions artistiques, ce furent principalement les Égyptiens qui commencèrent à employer pour leurs dieux la forme