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architecture.


I. Son caractère général.


Quant au caractère général de ces monuments, où l’architecture religieuse frappe nos premiers regards, nous avons déjà vu dans l’introduction qu’ici l’architecture indépendante et l’architecture dépendante, soumise à un but se réunissent. Toutefois, cette réunion ne consiste pas dans la fusion des formes architectoniques de l’Orient et de la Grèce. Mais là, plus encore que dans la construction du temple Grec, la maison, l’abri, fournit le type fondamental ; tandis que, d’un autre côté, s’effacent d’autant mieux la simple utilité, l’appropriation au but. La maison s’élève indépendante de ce but, libre pour elle-même. Ainsi, cette maison de Dieu, cet édifice architectural se montre, en général, conforme à sa destination, parfaitement approprié au culte et à d’autres usages ; mais son caractère propre consiste principalement en ce qu’il s’élève au-dessus de toute fin particulière, parfait qu’il est en soi, indépendant et absolu. Le monument est là pour lui-même, inébranlable et éternel. Aussi, aucun rapport purement positif ne donne plus à l’ensemble son caractère. À l’intérieur, rien qui ressemble à cette forme de boîte de nos églises protestantes, qui ne sont construites que pour