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architecture classique.

souvent ouverte par en haut. Si une couverture est nécessaire, il est plus conforme aux règles du beau que celle-ci soit supportée pour elle-même. Car la superposition immédiate de l’architrave et du toit sur la muraille environnante est purement l’effet de la nécessité et du besoin, non de la libre beauté architecturale. Dans l’architecture classique, il n*est besoin, pour supporter, ni de murs, ni de murailles, qui seraient bien plutôt contraire au but ; car, ainsi que nous l’avons vu plus haut, ils offrent plus d’apprêts, font plus de frais qu’il n’en faut pour remplir l’offre de supports.

Tels sont les éléments essentiels qui, dans l’architecture classique, doivent se développer et revêtir des formes particulières.

III. Les diverses parties que nous venons d’indiquer brièvement doivent conserver à l’œil leur caractère distinct. C’est une règle fondamentale qu’il faut maintenir. Cependant, elles n’en doivent pas moins se réunir pour former un tout harmonieux. Nous allons, en terminant, jeter un coup d’œil sur cet ensemble qui, dans l’architecture, ne peut être qu’une juxtaposition et une convenance réciproque des parties, une parfaite eurythmie de proportions.

En général, les temples grecs offrent un aspect qui satisfait la vue et la rassasie, pour ainsi dire.

Rien ne s’élève bien haut ; le tout s’étend réguliè-