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architecture classique.

sent sur la poutre principale, de l’autre, de leurs espaces intermédiaires. Par là, la frise a déjà essentiellement une existence distincte, comme l’architrave, et elle doit la marquer, plus tard, d’une manière plus saillante, surtout lorsque l’architecture, tout en exécutant des ouvrages en pierre, suit, avec plus d’exactitude encore, le type fondamental de la maison en bois. Ceci fournit la distinction des Triglyphes et des Métopes. Les triglyphes, en effet, sont des têtes de poutres qui offrent trois divisions. Les métopes sont les espaces triangulaires entre les triglyphes. Dans les premiers temps, ils étaient probablement laissés vides ; plus tard ils furent remplis et même recouverts et ornés de bas-reliefs.

Maintenant, la frise, qui repose sur l’architrave, supporte, à son tour, la couronne ou Corniche. Celle-ci a pour destination de soutenir le toit qui termine l’édifice dans sa hauteur. Ici, s’élève, en même temps, la question de savoir de quelle manière doit s’opérer cette terminaison. Car un double mode peut exister, sous ce rapport : l’un est horizontal et à angle droit, l’autre oblique ou en pointe s’abaisse en angle obtus. Si nous ne considérons que le nécessaire, il semble que, dans les contrées du midi, qui ont peu à souffrir de la pluie et des orages, il n’est besoin d’abri que contre le soleil. Un toit horizontal, à angle droit, peut suffire pour les maisons. Dans les pays du nord, au contraire, où il faut se préserver de la pluie qui doit s’écouler, et de la neige qui ne