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C, etc., par cela même qu’ils sont tous des atomes, ont une nature commune, qu’on considère leur substance ou leur forme. Car, si l’on considère leur substance (quelle que soit d’ailleurs cette substance, que ce soit la quantité com binée avec l’espace, ou autre chose), ils sont tous des atomes, et l’unité du type, ou de leur idée fait leur rapport et l’unité de leur nature. Et si l’on considère leur forme, ne fût-ce que l’indivisibilité, l’on verra que, étant tous indivisibles, ils participent tous à cette forme générale et commune. Et, lorsque de l’invariabilité des relations qui existent entre le poids des éléments combinés, le physicien infère que les éléments qui entrent dans ces combinaisons, doivent être indivisibles, il ne voit pas que ce qu’il appelle combinaison constitue une nature commune, cette nature à la quelle ils participent tous, ou, pour mieux dire, dont ils ne sont que des divisions et des parties ; de même qu’ils participent tous à la pesanteur et à leur essence atomistique. Il en est de même de l’autre argument fondé sur la stabilité des propriétés chimiques. Car la permanence des propriétés ne prouve pas l’indivisibilité des éléments qui les composent, mais seulement l’invariabilité de la forme dans laquelle ces éléments se trouvent enveloppés et unifiés, ou mieux encore, l’invariabilité du rapport de la forme et du contenu. La forme et le contenu de l’organisme, par exemple, sont aussi invariables que les propriétés chimiques, ou autres de l’acide, de l’alcali, du feu, etc., et cette invariabilité consiste dans cette unité de la forme et du contenu qui constitue l’organisme, unité qui fait que la forme et le contenu s’y pénètrent si intimement l’un l’autre, qu’en dehors de ce rapport ni la