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mouvement à la surface de la terre, mais ils ne pourront pas expliquer les mouvements des corps célestes. Car ces mouvements ne se font pas suivant la verticale, mais suivant une courbe. C’est là ce qui amène l’addition d’une autre force, opposée à la force attractive, et qu’on fait agir suivant la tangente. La force attractive se transforme ainsi en force centripète, et la force tangentielle en force centrifuge. La force centrifuge est l’effet d’une impulsion initiale imprimée ou mobile, impulsion qui, en se combinant avec la force centripète, a composé le mouvement dont les corps célestes sont animés. Et ce mouvement qui ne se fait ni suivant l’une ni suivant l’autre de ces deux forces est, comme on l’appelle, une résultante. Enfin, ce mouvement est uni formé ment accéléré et uniformément retardé. On explique ce fait, soit par la vitesse acquise, soit par la prépondérance alternée de la force centripète et de la force centrifuge.

Suivant la première explication, les corps célestes oscilleraient autour de leur centre, comme le pendule au tour de sa verticale ; et le centre, se combinant avec la vitesse acquise et la force d’inertie, ferait la fonction d’accélérer et de retarder le mouvement. Suivant la seconde explication, la force centripète l’emporterait sur le centrifuge, en allant de l’aphélie au périhélie, et, par contre, la force centrifuge l’emporterait sur la centripète, en allant du périhélie à l’aphélie[1].

Ce sont là les traits les plus essentiels de la théorie

  1. Voyez chap. suiv., et chap. VIII, p. 442, 443, et § 270.