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mais le centre, centre d’attraction et centre de répulsion, qui, comme tel, contient et domine la quantité elle-même[1].

Si l’on nous demande maintenant comment le centre logique se retrouve dans la nature, ou dans le centre physique, nous répondrons qu’il s’y retrouve comme la logique en général, ou, si l’on veut, comme l’être et le non-être, le même et l’autre, la quantité, la causalité, la substance, etc., se retrouvent dans les phénomènes correspondants ; il s’y retrouve, en un mot, comme dans un système une des parties de ce système se retrouve, et se reproduit dans une autre de ses parties[2].

Si l’on demande ensuite quelle est la différence du centre logique et des centres physiques, nous répondrons qu’en tant que centres, ces deux centres appartiennent à une seule et même notion, et que, dans ce sens, il n’y a pas entre eux de différence. Leur différence vient donc de ce que, dans la nature, le centre logique se trouve, comme la quantité mathématique, à l’état d’application, c’est-à-dire il se trouve combiné avec d’autres déterminations de

  1. La démonstration que Hégel donne (§ 270) de la forme elliptique du mouvement des planètes diffère de celle-ci. Mais il faut remarquer que la démonstration hégélienne est une démonstration partielle, c’est-à-dire applicable à un moment déterminé de la nature, et qu’elle présuppose la démonstration logique, laquelle se trouve dans sa Logique, comme nous venons de le faire remarquer. Les considérations sur lesquelles nous nous étendons ici, il ne faut point l’oublier, ont surtout pour objet de mettre en lumière tout ce qu’il y a de défectueux et d’artificiel dans la manière dont on conçoit les notions de centre, d’attraction, etc.
  2. Voy. plus haut chap. IV, et plus loin chap. IX, p. 134 et suiv., et Introduction à la Logique, chap. XI et XII.