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treren dehors d’elle-même, ou, ce qui revient au même, que les principes, ou parties constitutives d’une science ne peuvent se démontrer en dehors de la circonscription de cette science. C’est comme un édifice, dont on ne peut déterminer et ordonner les parties en dehors de sa conception générale et de son unité. Par conséquent, les catégories d’attraction et de répulsion, de force, de centre, etc., et leur déduction appartiennent à la logique, et c’est précisément parce que les physiciens ne déduisent pas ces catégories logiquement, qu’ils ne s’en forment que des notions fausses, ou incomplètes. Mais si c’est à la logique qu’il appartient de déduire ces catégories, nous ne pouvons les considérer ici que comme détachées du tout, et ne les examiner que d’une manière extérieure.

Et d’abord le centre[1] n’est tel que parce qu’il contient dans sa notion autre chose que lui-même, ou, pour nous servir de l’expression hégélienne, que parce qu’il se repousse lui-même. Car le centre n’est pas centre seulement parce qu’il attire, mais parce qu’il repousse et attire ; ce qui veut dire que le centre attire et repousse à la fois, et qu’il attire en repoussant, et repousse en attirant. Et ce qu’il attire et ce qu’il repousse,

  1. Il ne faut pas confondre le centre ni avec l’un, ni avec la force, ni avec le point. Car le centre est l'unité de l'objet, et comme tel il présuppose l'un, ainsi que la force, et en les présupposant il les contient, comme des moments que l'idée a déjà franchis. Quant au point, il suffit de remarquer qu'il est le point, et qu'il n'est pas le centre, ce qui veut dire que, pour que le point devienne centre, il faut y ajouter une autre détermination qui est précisément celle de centre. Et d'ailleurs le point ne saurait être, tout au plus, que le centre géométrique.