Page:Hegel - Philosophie de la nature, trad. Vera, tome 1, 1863.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lestes au mouvement des corps à la surface de la terre Et ainsi le mouvement fini et accidentel est la forme essentielle du pendule, comme le mouvement infini et continu est la forme essentielle des corps célestes[1], de même que les formes de l’âme, — instincts, facultés, modes, notions, — sont inséparables de son être ; de même que les formes politiques sont inséparables de toute organisation sociale.

S’il en est ainsi, si la forme et le contenu, voulons-nous dire, sont inséparables, le contenu absolu d’une forme absolue ne peut être constitué que par les principes. Or, s'il est vrai, comme nous le prétendons, que les idées sont les principes, les idées seront aussi les principes qui composent la nature, et celle-ci ne sera un système et une œuvre rationnelle que parce que les idées sont en elle, et qu’elles en forment, si l’on peut ainsi dire, la trame.


CHAPITRE V.
LA NATURE EST UN SYSTÈME DANS UN SYSTÈME.

Mais avant d’examiner, si et comment l’idée est dans la nature, et quelle est la méthode ou la science qui est la plus adéquate à la connaissance de la nature, il y a d’autres points que nous devons élucider et qui doivent nous préparer et nous conduire à cette recherche.

Et d’abord il faut remarquer que si la nature est un

  1. Voy. Philosophie de la nature, §266, et plus bas, chap. VI et VII.