Page:Hegel - Philosophie de la nature, trad. Vera, tome 1, 1863.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plantes de l’eau, ou l’organisme des rapports chimiques, etc. Ce qu’il y a de vrai dans ces représentations métamorphiques de la nature, c’est qu’il y a des rapports entre toutes les parties de la nature, entre les parties les plus éloignées, aussi bien qu’entre les plus rapprochées, et qu’à chacun de ces degrés se retrouvent les traces des degrés précédents, et comme les traits rudimentaires des degrés qui suivent. Et en ce sens on peut dire avec vérité qu’il y a rapport entre le système céleste et la constitution de l’œil, ou la circulation du sang, entre les mouvements des corps planétaires et les besoins de l’être organique, tels que la veille et le sommeil, l’activité et le repos, de telle sorte que l’œil, le sang, la veille et le sommeil peuvent être considérés comme une transformation du système planétaire et de ses mouvements. Mais ce n’est là qu’une manière accidentelle et extérieure de se représenter ces transformations, le point essentiel étant de déterminer comment, en vertu de quel principe et de quelle nécessité intérieure, et par quels intermédiaires elles s’opèrent, comment, en d’autres termes, la nature passe d’un degré à l’autre, d’une sphère à l’autre, et comment, en passant d’une sphère à l’autre, elle se différencie et demeure identique avec elle-même tout ensemble. Car c’est là la vraie métamorphose. Or, une telle métamorphose n’est ni ne peut être que le développement systématique, ou mieux encore, que l’unité systématique de la nature. La nature est un système, voilà ce qui est au fond de la conception de la nature représentée comme une métamorphose. Nous avons déterminé ailleurs, et à plusieurs reprises, ce qu’est un système et ce qu’est une connaissance systé-