Page:Hegel - Philosophie de la nature, trad. Vera, tome 1, 1863.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

manente et déterminée. C’est un rapport réfléchi[1] dont l’être-en-soi constitue l’individualité naturelle[2]. C’est là la physique.

3° Dans la détermination de la subjectivité. Ici les différences réelles de la forme sont ramenées à cette unité idéale qui s’est retrouvée elle-même et qui existe pour soi. C’est là l’organisme[3]

  1. Reflexionsverhältniss, dans le sens déterminé dans la Logique, part. II.
  2. Dessen Insichseyn die natürliche Individualität ist, — l’être-en-soi, — pour le distinguer de l’être-pour-soi, qui n’existe que dans la troisième sphère. L’individualité naturelle, ou de la nature, c’est-à-dire les corps spécifiés et individualisés, tels qu’ils existent dans la seconde sphère, à la différence des corps tels qu’ils existent dans la première.
  3. Cette division se comprendra mieux par la suite. En attendant, on peut dire que la première partie contient les déterminations générales et abstraites de la matière, la seconde les déterminations de la matière particularisée, ou les corps particuliers, et la troisième l’unité de ces deux déterminations ; ou bien encore, que la première contient la forme générale de la matière, la pesanteur, la seconde les formes de la matière spécifiée, et enfin la troisième, avec ses déterminations propres, l’unité des deux premières formes et partant de la nature elle-même. «La marche de l’idée dans la nature, dit Hégel (Zusatz), est à la fois une évolution et une involution. La matière, par exemple, va en se niant comme existence imparfaite, et de cette négation sort une plus haute existence. D’un côté, c’est par une évolution qu’elle nie les sphères précédentes, et de l’autre elle demeure au fond de toute évolution, et elle se produit successivement à travers de nouvelles émanations. L’évolution est aussi une involution, en ce que la matière s’enveloppe et se concentre elle-même pour atteindre à la vie. Par suite de ce mouvement qui pousse l’idée à devenir pour soi (dans la vie et l’animal), des moments indépendants (selbständige) tels que les sens de l’animal, se trouvent comme existant extérieurement et objectivement dans le soleil, dans les corps lunaires et cométaires. Ces corps perdent déjà dans la sphère de la physique leur indépendance, bien qu’ils conservent encore la même forme avec quelques changements, et ils sont les éléments. La vue subjective hors d’elle-même et objectivement est le