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variété[1], il y a aussi le carré ou la tétrade, par exemple, les quatre éléments, les quatre couleurs, etc.[2], et même la pentade, par exemple, les doigts, les sens. Dans l’esprit la forme fondamentale de la nécessité est la triade. La totalité de la disjonction de la notion existe dans la nature comme tétrade, parce que le premier terme est l’universel comme tel, et que le second, ou la différence, apparaît lui-même comme double, dans la nature l’autre pour soi devant exister comme autre[3] ; de sorte que l’unité subjective de l’universel et du particulier est le quatrième terme, qui a une existence particulière vis-à-vis des trois autres termes. De plus, comme la monade et la dyade constituent elles-mêmes le particulier entier[4], la totalité de la notion peut aller jusqu’à la pentade.

  1. Aïs dem Andersseyn : en tant qu’être-autre. C’est-à-dire que ce qui domine dans la nature, c’est la variété, la différence, la séparation.
  2. Voy. § 281, et§ 320.
  3. Das Andere für sich als Anderes existiren muss.
  4. Die ganse Besonderheit. — Si l’on prend l’universel et le particulier, ou le même et l’autre, ou deux termes opposés quelconques, on aura deux termes, et si à ces deux termes on ajoute le troisième terme qui fait leur rapport, on aura les trois termes qui constituent la forme dialectique absolue. C’est là ce qui a lieu dans la sphère de la logique, ou de la notion pure. Mais dans la nature les termes peuvent aller jusqu’à quatre, et même jusqu’à cinq. Car la nature est la sphère de la dispersion ut de l’isolement, ce qui fait qu’un terme, tout en ayant des rapports avec son contraire, s’isole de lui, et apparaît et existe (car l’apparaître — l’Erscheinung — est un moment réel de la nature tout aussi bien que de la logique), comme indépendant de lui, et qu’étant indépendant, ou autre pour soi, il doit aussi exister comme autre. Cela fait que la différence, par cela même qu’elle est la différence, peut se dédoubler. Ainsi, par exemple, le particulier est le moment de la différence de l’universel. Le particulier, par cela même qu’il est le particulier, existe pour soi, et comme terme distinct et