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dans un seul et même sujet, mais parce qu’ils sont l’un dans l’autre, que l’un ne saurait exister sans l’autre, et qu’à l’instant où l’un cesserait d’être, l’autre cesserait aussi ; de telle sorte que la planète, à sou maximum de vitesse, n’est pas seulement mue par le principe ou par la force, qui fait sa vitesse, mais aussi par le principe qui fait sa lenteur, et ce qui le prouve, c’est que ce maximum est le point où son mouvement commence à se ralentir ; et, réciproquement, qu’à son maximum de lenteur, elle n’est pas seulement mue par le principe qui fait sa lenteur, mais par celui qui fait sa vitesse, et ce qui le prouve ici aussi, c’est que ce maximum est le point où son mouvement commence à s’accélérer. On doit donc dire qu’au moment, et à chaque moment où il s’accélère, le mouvement ne s’accélère que par la lenteur qui est en lui, et, partant, pour se ralentir de nouveau, et, réciproquement, qu’au moment, et à chaque moment où il se ralentit, il ne se ralentit que par la vitesse qui est en lui, et pour s’accélérer de nouveau. Et c’est précisément ce rapport indissoluble qui constitue la loi dialectique, l’idée une et indivisible du mouvement de la planète. Or, nous prétendons que la masse ne saurait être ce principe, cette idée une de ce mouvement. Et, en effet, si ce principe était la masse, la planète ne devrait pas tourner autour du soleil, mais tomber sur le soleil ; ce qui veut dire que ce mouvement ne pourrait pas exister. On évite cette conséquence en ayant recours à l’impulsion initiale, ou à la force centrifuge qui, nous le répétons, se glisse dans la force attractive de la masse on ne sait comment. De toute façon, voilà une force qui est tout aussi essentielle