celle du soleil ; et l’étude de la constitution du soleil porte à croire qu’il en est ainsi[1]. Nous disons des planètes, car ce que l’on doit comparer ici ce n’est pas la masse du soleil avec celle d’une planète, mais avec la masse de l’ensemble des planètes, et de tous les corps qui composent le système, puisque les attractions du soleil doivent s’exercer simultanément sur tous ces corps ; ce qui veut dire que la masse du soleil doit l’emporter sur celle de tous ces corps pris ensemble.
Mais, en admettant même la prépondérance de la masse du soleil, ni la prépondérance de cette masse, ni la prépondérance de la masse, en général, ne sauraient rendre compte de l’unité et de la continuité du mouvement des corps célestes. Et, en effet, les mouvements lents et rapides d’une planète autour de son orbite sont un seul et même mouvement, non-seulement parce qu’ils résident
- ↑ Comme on sait, d’après les dernières observations, le soleil se composerait de deux parties, d’une enveloppe extérieure, et du noyau, ou corps même du soleil. L’enveloppe extérieure est comme une couche de nuages lumineux qui s’étend tout autour du soleil, et qui forme, pour ainsi dire, son atmosphère. Et les mouvements qu’on observe dans ses taches montrent son peu de densité. Quant au corps du soleil qu’on voit h travers les déchirures de l’enveloppe extérieure, on l’a ainsi appelé à cause de son opacité, et de sa position centrale. Mais rien ne prouve qu’il soit réellement opaque. Car il se pourrait qu’il fût très lumineux, et qu’il parût cependant opaque par l’effet du contraste. Nous rappellerons aussi les expériences de polarisation d’Arago qui viennent corroborer ces arguments. Suivant ces expériences, la lumière du soleil serait de même nature que celle d’une flamme qui contient des poussières solides en ignition, telle que la flamme d’une chandelle, ou d’un gaz, et elle se distinguerait essentiellement de la lumière émise par un corps solide, ou par un liquide incandescent.
