Page:Hegel - Philosophie de la nature, trad. Vera, tome 1, 1863.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seul et même mouvement. Car ils appartiennent tous à un seul et même système ; ce qui fait que le mouvement plus lent d’une planète, par là même qu’il se lie au mouvement plus rapide d’une autre planète, est le mouvement plus lent d’un mouvement plus rapide, et réciproquement ; ou bien, que la lenteur se change en vitesse, et celle-ci en lenteur.

Or, ni la masse, ni la vitesse acquise, ni la prépondérance alternée des deux facteurs, — la force centripète et la force centrifuge, — ne sauraient rendre compte de ces mouvements, de leur rapport et de leur unité. On dit : les planètes circulent autour du soleil. À mesure qu’elles s’approchent du soleil, leur mouvement devient plus rapide ; à mesure qu’elles s’en éloignent, il devient plus lent. Pourquoi circulent-elles autour du soleil, et pourquoi ne tombent-elles pas sur le soleil ?

Si elles circulent autour du soleil, c’est que la masse du soleil, l’emportant sur la leur, les attire vers elle, comme vers leur centre commun ; si elles ne tombent pas sur le soleil, c’est qu’une autre force, la force tangentielle est venue s’ajouter à la force centripète, et que de la combinaison de ces deux forces est née une troisième direction, une résultante, ou le mouvement suivant la courbe. Maintenant, pourquoi ce mouvement circulaire est-il tantôt plus lent, tantôt plus rapide ? C’est que les attractions solaires, en se combinant avec la force d’inertie et la vitesse acquise, doivent accélérer le mouvement. Mais, d’un autre côté, coite accélération même, se combinant avec la force centrifuge, doit faire dépasser à la planète son périhélie,