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les considérer comme les effets de deux principes, il y aura un mouvement planétaire-et un mouvement essentiel qui échappera à la loi de Newton, et qui sera même l’inverse de cette loi, puisqu’il sera indépendant de la masse, et, jusqu’à un certain point, en raison directe de la distance.

En outre, le soleil n’est immobile que relativement, et il n’est, non plus, centre que relativement ; car il est, lui aussi, animé d’un mouvement de rotation autour de son axe, et d’un mouvement de translation qui l’entraîne, avec tout le système planétaire, autour du centre du monde. Ce centre, les uns, comme Argelander, le placent dans la constellation de Persée ; d’autres, comme Mœdler, dans le groupe des Pléiades. Mœdler précise même davantage et le lieu et la nature de ce centre, qui serait, suivant lui, dans Alcyone (l’y du Taureau), et qui serait centre, non par la prépondérance de sa masse, mais par sa position. Or, si le soleil tourne autour de lui-même, c’est-à-dire de sou centre, par cela même qu’il est le centre du système, son centre devrait être aussi le centre du système. Mais l’observation et le calcul montrent que ce centre ne coïncide pas avec le centre du soleil, et qu’il tombe tantôt à l’intérieur, tantôt, et le plus souvent, hors du soleil et dans le vide. Cela prouve que le centre du système n’est pas dans la masse, car, en ce cas, les deux centres devraient coïncider. Et c’est ce qui deviendra plus évident encore en considérant le centre du monde. S’il est vrai, en effet, que ce centre ne soit pas centre par sa masse, mais par sa position, ou par une autre raison quelconque, le rapport des masses, comme principe déterminant et