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LOGIQUE. — TROISIÈME PARTIE.
REMARQUE.

De même que le choc et l’impulsion ne sont que des rapports mécaniques, de même nous ne connaissons que mécaniquement et de mémoire lorsque les mots n’ont pas de sens pour nous, et qu’ils demeurent comme extérieurs à la pensée et à la représentation qu’ils expriment. Par cela même les mots demeurent eux aussi extérieurs les uns aux autres, et ils forment une série d’éléments sans signification et sans valeur. L’action, la piété, etc., sont également des faits mécaniques lorsqu’ils n’ont d’autre fondement que les formes du cérémonial, un père spirituel, etc., et l’homme, qui ne met pas sa pensée dans ses actions et sa volonté, leur demeure en quelque sorte étranger.

Zusatz. « Le mécanisme, en tant que première forme de l’objectivité, est aussi cette catégorie qui se présente à la réflexion dans la considération du monde objectif, et a laquelle la réflexion s’arrête bien souvent. Mais c’est là un point de vue superficiel et extérieur, qui est insuffisant dans la connaissance de la nature, et plus encore dans celle de l’esprit. Dans la nature, les rapports mécaniques sont les rapports les plus abstraits, et ils ne s’appliquent qu’à la matière élémentaire, et qui n’est pas encore développée (unaufyeschlossenen), tandis que les phénomènes physiques proprement dits, tels que les phénomènes de la lumière, de la chaleur, du magnétisme, de l’électricité, etc., ne sont plus de simples phénomènes mécaniques, comme la pression, le choc, la séparation des parties, etc. Et l’application de cette catégorie dans la sphère de la nature organique est bien moins légitime