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la logique formelle considérée abstractivement.

Pour nous assurer de la justesse de ces remarques, analysons l’exemple que je viens de citer.

Dans la théorie de la proposition on enseigne que dans la proposition universelle affirmative l’attribut est pris particulièrement, c’est-à-dire qu’on ne doit prendre dans l’attribut que la partie qui appartient au sujet. En effet, l’attribut étant un genre, et le genre contenant plusieurs espèces ou parties, la seule partie qu’on peut prendre du genre est celle qui appartient à l’espèce correspondante. Ainsi, dans la proposition : tous les hommes sont mortels, mortel est pris particulièrement, ou, ce qui revient au même, on ne prend de mortel que la partie qui appartient à tous les hommes ou à l’homme, et par conséquent il n’y a là que deux termes, ou deux quantités égales, disons 4 = 4. Mais ce qui a lieu dans la majeure a aussi lieu dans la mineure. Ici le moyen terme, qui était sujet ou espèce dans la majeure, devient attribut ou genre dans la mineure, où il est pris lui aussi particulièrement comme l’attribut de la majeure, avec cette seule différence que l’attribut ne s’appliquant ici qu’à un sujet moindre, à Européen, nous avons une autre proposition identique dont la quantité est plus petite : disons 2 = 2. Et ainsi nous avons deux propositions identiques :

En effet, le moyen terme qui est pris particulièrement dans la mineure ne peut pas garder dans la mineure la même quantité qu’il a dans la majeure, où il est pris universellement, de sorte que si nous considérons la valeur