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esquisse de l’ancienne logique.

CHAPITRE IV.

ARISTOTE EST-IL LE FONDATEUR DE LA LOGIQUE FORMELLE (1).

Qu’Aristote n’ait clairement perçu ni l’objet de cette science ni le lien qui l’unit aux autres sciences, à la métaphysique, par exemple, et qu’il y ait dans ses théories logiques une tendance à ramener les opérations de l’intelligence aux formules vides et aux figures de la logique formelle, c’est ce qu’on ne saurait contester. Cette tendance on doit surtout l’attribuer à la position hostile que prit Aristote vis-à-vis de la théorie des idées et de la méthode qui en est inséparable, de la dialectique, voulons-nous dire, position qui l’empêcha de saisir l’unité de la science dans l’unité des idées, bien que, lorsqu’on ne se laisse pas faire illusion par les mots, on puisse aisément voir que dans la construction de ses théories métaphysiques il suit en réalité cette même méthode dialectique, et qu’il emploie ces mêmes éléments — les idées — contre lesquels il dirige

(1) J’emploierai parfois cette expression pour désigner l’ancienne logique. C’est ainsi, du reste, qu’on la désigne souvent.