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comme cela que lorsqu’il s’agit de sauver leur vie.

— Ou de faire l’amour, comme la fillette de Hashima, ajouta sa femme.

— Qui était-elle ? demandai-je.

— C’était la fille d’un pêcheur, répondit Otokichi. Elle avait un amant à Ajiro, à quelques ri d’ici. La nuit, elle nageait pour rejoindre, et le matin elle revenait aussi à la nage. Il faisait brûler une lumière pour la guider. Mais un soir il négligea d’allumer la lumière, ou bien elle s’éteignit… Et la fille de Hashima perdit son chemin et se noya…

— Ainsi, me dis-je, en Extrême-Orient, c’est la pauvre Héro qui est forcée de nager ! Comment, en de telles circonstances, jugerait-on Léandre en Occident ?