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Sous un soleil brillant, la vieille ville de pêcheurs de Yaidzu a un charme particulier de couleur neutre. Comme les lézards, elle prend des tons gris de la rude côte grise sur laquelle elle repose, se courbant autour d’une petite baie. Elle est protégée des mers mauvaises par un énorme rempart de pierres. Ce rempart, du côté de la mer, est construit en forme de terrasse. Les pierres rondes qui le composent sont retenues en place par une sorte de clayonnage tressé entre des rangées de pieux enfoncés dans le sol, une rangée séparée de pieux soutenant chacun des gradins. Regardant vers la terre du haut de cet édifice, vos yeux errent par-dessus toute la ville, — large étendue de toits en tuiles et en bois gris, usés par le temps, — avec, ici et là, un bosquet de pins, qui marque l’emplacement de la cour d’un temple. Vers la