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« Cent Écrits » (Hyaku-tsu-kiri-kami) le prêtre Myôden de la secte de Shinshû dit, en citant l’ouvrage bouddhiste des Quatre-vint-dix Articles (Kuiikkajô) :

« Lorsque nous brûlons de l’encens, nous voyons que tant qu’il y a de l’encens, l’incandescence continue et la fumée monte vers le ciel. Or, le souffle de notre propre corps, cette combinaison impermanente de Terre, d’Eau, d’Air et de Feu, ressemble à cette fumée. Et la transformation de l’encens en cendres froides lorsque la flamme expire, est un emblème du changement en cendres de nos propres corps lorsque nos bûchers funéraires se seront éteints. »

Il nous parle aussi de ce Paradis de l’Encens dont chaque croyant devrait se souvenir en respirant le parfum de l’encens terrestre :

« Dans le Trente-Deuxième Serment pour parvenir au Paradis de l’Encens Merveilleux, dit-il, on verra qu’il est écrit :

Ce Paradis est formé des centaines de mille encens différents et de substances incalculablement précieuses ; sa beauté dépasse incomparablement tout ce qui est dans