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différentes variétés (le mot ne signifie littéralement que « substance parfumée ») le dzuko, un onguent odoriférant ; et le makkô, ou poudre parfumée. Le ko se brûle ; le dzuko est frotté sur les mains du prêtre comme onguent purificateur ; et le makkô est répandu dans le sanctuaire. Ce makkô est, dit-on, identique à la poudre de bois de santal, à laquelle il est fait si souvent allusion dans les textes bouddhiques. Mais ce n’est que l’encens proprement dit qui a un rapport étroit avec le service religieux.

« L’encens, déclare le Soshi-Ryaku[1], est le Messager du Désir Sincère. Lorsque le riche Sudatta invita le Bouddha à partager son repas, il fit usage de l’encens. Il avait l’habitude de monter sur le toit de sa maison la veille du jour où devait avoir lieu la fête, et d’y demeurer toute la nuit debout, tenant un encensoir rempli d’encens précieux. Et chaque fois qu’il agissait ainsi, le Bouddha ne manquait jamais d’apparaître le lendemain à l’heure exacte où il était attendu ».

  1. Petite Histoire des Prêtres