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n’est pas sans intérêt par rapport au Bouddhisme japonais populaire. Les emblèmes sont considérés dans l’ordre suivant :

1o Le Svastîkâ : le dessin sur chaque doigt de pied est, dit-on, une modification du manji[1], et bien que je doute que cela soit toujours le cas, j’ai observé que, sur certains des grands kakémonos représentant les empreintes, l’emblème est vraiment le svastîkâ ; ce n’est ni une flamme, ni le dessin d’une fleur[2]. Le commentateur japonais explique que le svastîkâ est un symbole de la « béatitude éternelle ».

2o Les Poissons (Gyo). Le poisson signifie délivrance de toute contrainte. De même que dans l’eau un poisson se meut facilement dans toutes les directions, de même dans l’État de Bouddha celui qui est pleinement émancipé ne connaît ni contrainte ni limitation.

3o La Masse de Diamant (jap : Kongo-sho ;

  1. Littéralement, le « signe aux mille caractères ».
  2. Sur certains monuments et dessins, il y a sur chaque orteil un disque fait d’une ligne unique tracée en spirale, ainsi que le dessin d’une petite roue.