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sinâra) et se tint debout sur cette pierre. Il se tenait le visage tourné vers le sud. Alors il dit à son disciple Anan (Ananda) : « Je laisse en cet endroit l’empreinte de mes pieds en guise de dernier souvenir. Bien qu’un roi de ce pays essaiera de détruire cette impression, elle ne pourra jamais être complètement effacée. Et en effet elle n’a pas été détruite jusqu’à ce jour. Mais il advint qu’un roi qui détestait le Bouddhisme fit décaper la surface de la pierre, afin d’enlever l’impression. Mais lorsqu’elle eut été enlevée, les empreintes reparurent sur la pierre. »

Concernant la vertu de la représentation des empreintes du Bouddha, on cite parfois un texte du Kwan-butsu-sanmai-kyo (« Bouddhadhyâna-samâdhi-sâgara-sûtra ») qui a été traduit pour moi comme suit : « À ce moment Shaka (Çakyamùni) leva le pied. Et lorsque le Bouddha leva le pied, tout le monde put apercevoir sur la plante la forme d’une roue aux mille raies… Et Shaka dit : « Celui qui apercevra le signe sur mon pied sera purifié de tous ses défauts. Et de même celui qui aper-