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« Dans le temple montagnard, le moustiquaire en papier s’éclaire par l’aube : bruit de torrent. »

Scène d’Hiver.

Yuki no mura ;
Niwatori naité ;
Aké shiroshi.

« Village de neige ; chant du coq ; aube blanche ».

Laissez-moi conclure cette causerie sur la poésie en citant deux curiosités du genre impromptu, extraites d’un autre groupe de poèmes également descriptifs, mais remarquables surtout par leur ingéniosité. Le premier est très ancien, car il est attribué à la poétesse Chiyô. Comme on l’avait mise au défi de composer un poème de dix-sept syllabes se rapportant à un carré, à un triangle et à un cercle, elle répondit, dit-on, sur-le-champ par les vers suivants.

Kaya no té wo
Hitotsu hazushité,
Tsuki-mi kana.