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57. — Mitsuréba, kakuru.
Ayant monté, décline[1].
58. — Mon zen no kozo narawanu kyô wo yomu.
L’apprenti debout devant l’entrée du temple répète le sûtra qu’il n’a jamais appris[2].
59. — Mujo no kazé wa, toki erabazu.
Le Vent de l’Impermanence ne choisit pas son temps[3].
60. — Neko mo Bussho ari.
La nature du Bouddha existe même dans un chat[4].
61. — Néta ma ga Gokuraku.
L’intervalle du sommeil est le Paradis[5].
- ↑ À peine la lune est-elle parvenue à son plein qu’elle se met à décliner. Ainsi le comble de la prospérité est-il le commencement du déclin.
- ↑ Kozo signifie acolyte aussi bien que vendeur, commissionnaire ou apprenti. Mais dans ce cas le mot se rapporte à un garçon employé dans un magasin situé tout près de l’entrée d’un temple bouddhiste. À force d’entendre le sûtra chanté dans le temple, il finit par en connaître les mots par cœur. Un proverbe ayant un sens similaire est : Kangaku-In no suzumé wé, Mogyu wo sayézuru : « Les moineaux de Kangaku-In (lieu d’enseignement très célèbre) piaillent le Mogyu » (texte chinois qui était autrefois enseigné aux jeunes étudiants). Et la morale contenue dans l’un ou l’autre de ces proverbes est excellemment
exprimée par un troisième : Narau yori wanaréro : « Plutôt que d’étudier (un art), habituez-vous-y » ; c’est-à-dire restez continuellement en contact avec lui. L’observation et la pratique valent encore mieux que l’étude. - ↑ La Mort et le Changement ne se conforment pas aux expectatives des humains.
- ↑ Malgré la légende que seuls le chat et mamushi (vipère) ne pleurèrent pas à la mort du Bouddha.
- ↑ C’est seulement pendant le sommeil que nous cessons de connaître la douleur et le chagrin de ce monde (Voir Numéro 83).